Résumé :
|
Notre système de justice pénale ne saurait ignorer les ruptures affectives, culturelles et sociales qui jalonnent la socialisation des jeunes délinquants, socialisation pauvre la plupart du temps et perdue pour la plupart d'entre eux.Repérer les souffrances ainsi accumulées, adapter la réponse pénale à la personnalité du mineur suppose une intervention spécialisée, continue et souple au sein d'une authentique multidisciplinarité. A défaut, l'intervention sociale n'aura pas de sens. Pour personne. Depuis quelques années, la réponse sociale à la délinquance des jeunes semble privilégier la répression de l'acte délictueux posé.Un tel revirement heurte de front la philosophie de la belle Ordonnance du 2 février 1945 sur l'enfance délinquante prônant la primauté de l'éducation lors de la prise en charge des jeunes délinquants. Avec raison. Les sciences criminelles ont pour fonction principale d'assurer la protection des valeurs essentielles qui fondent l'harmonie sociale. Au cas d'échec de la prévention, la justice pénale est investie d'une double mission : promouvoir la (re)socialisation des délinquants et favoriser la réparation des victimes, dans une perspective restaurative globale.S'agissant d'un mineur, être humain en devenir, c'est fondamentalement une question de justice sociale. Le présent ouvrage, au coeur de la criminologie et du droit pénal, contient en Annexes les textes essentiels de la prévention et du traitement du phénomène criminel juvénile.
|