Résumé :
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La violence fait partie de la vie quotidienne de notre société, soit parce que nous la subissons directement, soit parce que les rapports des médias nous placent en permanence au c?ur d'un monde où délits, incivilités et agressions rythment la vie et la réflexion de la plupart d'entre nous. Ce sont surtout les jeunes adolescents et préadolescents qui sont impliqués dans des actions qui génèrent plus qu'un sentiment d'insécurité, une lente et profonde exaspération. Sans doute la délinquance juvénile n'est-elle pas un phénomène neuf, sans doute la violence n'est-elle pas étrangère à la notion même de société, sans doute la jeunesse représente-t-elle depuis longtemps une classe d'âge instable, par le formidable réservoir d'énergie, mais aussi d'insatisfactions, de frustrations et d'angoisse qu'elle suppose... Alors qu'y a-t-il de nouveau ? Récemment, une nouvelle forme de violence s'est développée : les incivilités. Tirant son origine et son énergie d'une attention toute nouvelle apportés aux premières manifestations de comportement préjudiciables au fonctionnement des groupes sociaux (établissements scolaires, transports en commun, vie dans les quartiers...), sans qu'il s'agisse pour autant nécessairement de délits, et sans que ces manifestations signent une réelle déviance. La réponse judiciaire n'est donc le plus souvent pas adaptée, donnant une impression nocive d'impuissance de la société, alors qu'une réponse sociale s'impose aujourd'hui comme la plus efficace.
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