Résumé :
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Dans les débats qui agitent notre époque, il en est un qui revient de façon lancinante : celui des rapports entre reigion et politique.Jusqu'à une période récente, il visait à la délimitation des territoires, à leur neutralisation réciproque. Aujourd'hui, une conscience plus vive des situations historiques, des déplacements d'une instance à l'autre, et la particulière richesse des évènements contemporains, nous obligent à plus de réflexion encore. Une enquête historique était nécessaire qui nous donne la mesure de notre actualité : par exemple, resituer la cité grecque, " réhabiliter " le Moyen Age, s'attarder sur les ambiguïtés de la Renaissance et sur celles de la religion Révolutionnaire..Ainsi les termes d'un long débat y apparaissent plus clairement. Il est bien celui de la nature de la démocratie comme régime politique et plus profondément comme instauration d'un monde. Se peut-il, qu'après avoir longtemps cherché les caractéristiques de cette démocratie, nous soyons enfin parvenus à dénouer les liens du religieux et du politique ? A déjouer les dangers attachés à la question de l'origine du pouvoir et de la légitimité ? Et que le prétendu " retour aux religieux " ne s'accomplisse qu'aux points de défaillance de la démocratie ? Il y aurait là l'indice d'une ère nouvelle.Aucune instance - ni la science, ni le volontarisme politique, ni l'énergie religieuse - ne peut porter à elle seule le poids de l'institution d'une société.
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