Résumé :
|
Ce qui se passe dans le monde arabe et dans le Maghreb est scandaleux.Et plus scandaleux encore notre silence, le silence arabe et le silence international. Ne rien faire est, d'une façon ou d'une autre, une sorte de participation à cette guerre qui tue le mot libre et les lettres lumineuses sur les feuilles et sur les lèvres de milliers, voire de millions de jeunes. Ne rien faire, c'est cautionner les crimes qui ravagent les femmes, les enfants, les hommes et les étrangers. Prendre le maquis du silence, c'est renforcer les rangs des " maquis des intégristes ", ennemis de la vie, de la beauté et de la liberté.Dans cette période, aussi critique que scandaleuse, La Culture du sang : fatwas, femmes, tabous et pouvoirs, essai sur et à propos de la censure, tente de témoigner, d'analyser et de débattre de la situation de la culture, des langues, du statut du créateur, des censures, des interdits, des assassinats et de l'exil des intellectuels arabes. Avec sa sensibilité de romancier, d'Algérien ayant eu à vivre et ayant toujours à vivre les déchirures de son pays (où il a choisi de retourner), Amin Zaoui évoque ce culte, cette culture du sang qui hante le monde arabe, que ce soit le sang des menstrues, le sang du sacrifice, le sang qu'on répand pour purifier.Il nous dit ainsi quelles violences résultent de cette culture.
|