Résumé :
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Le travail scientifique est-il menacé dans l'une de ses fonctions vitales : sa propre information ? Une masse toujours plus énorme de connaissances circule aujourd'hui, notamment grâce à Internet.Mais les moyens d'en repérer les données et de les atteindre, ou seulement d'en avoir connaissance lorsqu'on en a besoin, ne suivent pas : ils restent gravement déficitaires au niveau même des techniques offertes à cette fin. Est-on encore fondé à se vanter de " connaissance exacte ", dès lors que l'on n'est plus capable de savoir avec exactitude ou se trouvent ces connaissances ? L'ouvrage tente d'apprécier l'effet de cet état de choses sur l'idée nouvelle que nous nous faisons aujourd'hui du savoir.Il s'interroge en profondeur sur ses causes. Certaines apparaissent dès le début de l'application de l'ordinateur au traitement des données (les systèmes d'indexation ; les fameuses " bases de données "). Mais la conjoncture en exagère et en exaspère les lacunes. Les sciences " dures ", qui ont été les premières à se convertir aux nouvelles technologies de la diffusion électronique, sont celles qui en subissent aussi le plus gravement le déficit résiduel. Ne s'agit-il que d'une mauvaise passe, d'un seuil technologique à franchir - après quoi tout rentrera dans l'ordre ? Nombre de signes indiquent que nous sommes à la veille d'innovations majeures destinées à répondre aux nouvelles donnes de la " recherche de l'information ".L'ouvrage en étudie en détail un exemple actuel : celui des techniques de l'information retrieval en dimension multimédia. Au-delà des techniques cependant, c'est toute une nouvelle culture scientifique qui reste à réinventer.
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