Résumé :
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" ...Son appropriation du réel, continents, villes, natures, Jean Orizet la dresse comme un bouclier devant les possibles apocalypses, l'absurdité contemporaine. Il se projette dans un avenir sombre pour saluer notre présent qui devient "ce qui était". Homme de la ville et homme de la terre, il a le sens du précaire et de l'éternel... Il est un spectateur ému et fervent, un contemplateur actif ne tournant le dos qu'à la mort et sachant qu'il reste à ouvrir "quelques fenêtres claires dans ce paysage de nuit"...Il tente de préserver en nommant, de posséder en parcourant la planète, de durer en exprimant la beauté - et cette beauté c'est celle du corps, du recul ébloui devant la femme ou l'éros... Avec la même sensualité, en ajoutant des dimensions descriptives, des entrelacs de sensations, il édifie un carnet de route, et villes, musées, îles, maisons, rues, trains deviennent des corps vivants... Ici l'action est la s?ur du rêve, le regard photographie ce qui donne à vivre ; tout est à la fois en mouvement et procure un singulier apaisement..." Robert Sabatier, Histoire de la poésie française.
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