Résumé :
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Des quarante et un volumes du Cabinet des Fées, rarissime édition de 1785, voici présentés les plus célèbres et les plus oubliés de ces contes merveilleux que l'on racontait, depuis l'aube du Moyen-Age jusqu'à la veille de la Révolution, aux enfants de France. Délaissant le merveilleux tel qu'on le connaît dans les contes de Mme d'Aulnoy ou dans ceux des conteuses du Cabinet des Fées, le XVIIIè siècle se tourne vers d'autres enchantements et se passionne pour la féerie habillée à l'orientale, donnant ainsi au baroque son ultime forme.Et de même qu'à ses boiseries, il peint chinois et singes, il écoute soudain ravi une autre parole née du désir, celle des Mille et Une Nuits que Galland lui fait découvrir. En écho, Pétis de La Croix laisse entendre celle des Mille et Un Jours et Thomas Gueullette Les Mille et Un Quarts d'heure. Car les fées sont rares dans ces récits enchevêtrés. On y voit des génies formés de brouillards, les écharpes s'enchanter pour donner l'invisibilité, certaines eaux distiller l'oubli à ceux qui les boivent.On y voit encore tout un peuple de cadis, de vizirs, d'astrologues et d'amants audacieux, tandis qu'un roi se prend à rêver avant d'écouter un conte qu'on lui dit ressembler à sa vie.
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