Résumé :
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" L'Homme des bois est généralement considéré comme le brouillon d'Oncle Vania ou, si l'on préfère, une version manquée dont le seul intérêt paraît être d'éclairer la genèse d'un chef-d'?uvre.(...) Ce que nous avons découvert, c'était une autre pièce, aussi intéressante qu'Oncle Vania et à certains égards plus novatrice. (...) La grande qualité de l'Homme des bois est précisément une malléabilité qui tient à une certaine qualité d'inachèvement, inscrit dans les personnages, dans l'étrange quatrième acte, après ce suicide, qui n'empêche pas la comédie de finir bien, dans ces actions qui ne mènent à rien, cette inconséquence, cette façon de voir l'avenir ouvert, à la façon des enfants, et dans cette référence constante au domaine immense de la légende, de la Russie légendaire : une présence très vaste, indifférenciée, qui porterait les gestes et les paroles jusqu'au moment de retrouver la forêt, le pique-nique en forêt, un dernier enfantillage, une réconciliation, provisoire, angoissante et rassurante à la fois."
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