Résumé :
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"Ombres est né il y a longtemps, le jour où j'ai vu deux jeunes gens, qui s'aimaient, choisir de mourir au lieu de vivre.J'ai décidé alors qu'un jour j'écrirais leur histoire." Sur fond de drame historique - avant que le Zimbabwe (ex-Rhodésie-du-Sud) obtienne son indépendance en 1980, ce pays de l'Afrique australe a connu la colonisation, la ségrégation et la déportation -, Chenjerai Hove met en scène la tragédie d'une famille marquée par l'exode et la misère. "Le père de Johana" est la figure centrale de cette triste allégorie.Après la querelle qui les a opposés, Marko, l'amant de sa fille, s'est pendu, et Johana a bu "le liquide contenu dans la bouteille dont il ne savait pas lire la langue". "Celui qui a semé la mort dans les champs" est alors livré à une vie d'errance et, des années plus tard, solitaire, rongé de remords et de souvenirs douloureux, abandonné de tous, il mourra à son tour, victime d'une bande de rebelles. Eminemment poétique, incantatoire, parfois abrupte, souvent orale - à l'instar de celle de Johana qui "a du mal avec les mots" -, la langue de Chenjerai Hove donne à cette fable de toutes les douleurs un relief saisissant.
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