Résumé :
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- Vous avez vu une feuille - sur un arbre, une feuille ? - Oui - J'en ai vu une, l'autre jour, une jaune, encore un peu de vert, un peu moisie déjà sur les bords.Le vent qui la portait. J'avais dix ans, l'hiver, exprès, je fermais les yeux et je m'imaginais une feuille - verte, brillante avec ses nervures, et le soleil qui brille. J'ouvrais les yeux, je n'y croyais pas, parce que c 'était bien, et je les refermais. - Qu'est ce que c'est ? Une allégorie ? - Non... pourquoi ? Pas une allégorie, non, je dis une feuille, tout simplement, juste une feuille.Une feuille c'est bien tout est bien. Veules, médiocres, obscurs, les acteurs de ce drame - une sombre conspiration nihiliste dans une quelconque ville de province - gravitent autour de la figure de Stavroguine, démon baudelairien, " l'homme de l'orgueil, homme de défi - mais d'un défi dans le vide ". Car ce roman (c'est le traducteur qui le souligne) " n'existe finalement que pour semer le trouble, attraper des éclairs, et, à la fin, après plus de mille pages de cyclone par une espèce de bouffonnerie indifférente, pas même grinçante, non grotesque, abandonner le lecteur, essoufflé avec rien, Possédé ".
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