Résumé :
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Politique, la philosophie bergsonienne ? Engagé dans les affaires de la cité, le penseur de l'élan vital et de la durée ? La postérité n'a guère retenu cet aspect dans l'oeuvre immense du prix Nobel de littérature 1927. En palliant cette lacune, Yala Kisukidi ouvre une réflexion stimulante qui renouvelle notre connaissance du bergsonisme. De L'Evolution créatrice (1907) aux Deux sources de la morale et de la religion (1932), elle met en lumière une philosophie politique ambitieuse fondée sur une métaphysique de la vie.
La fameuse distinction du clos et de l'ouvert joue ici un rôle central : l'homme se réalise dans l'ouverture nécessairement créatrice, et non dans la clôture (guerre, racisme) voulue par la nature pour satisfaire des besoins spécifiques. Ce constat conduit Bergson à promouvoir d'un point de vue philosophique et institutionnel la démocratie et la défense des droits de l'homme. Yala Kisukidi redonne à cette pensée toute sa portée actuelle et fait dialoguer Bergson avec les penseurs contemporains du "post-colonial", ou des auteurs favorables à une religion et une politique plus ouvertes, comme Mohammed Iqbal pour l'islam et Léopold Senghor pour l'Afrique.
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