Résumé :
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Dans la résolution des conflits internationaux et infraétatiques, les politiques de la mémoire se présentent, aujourd'hui, comme une ressource incontournable. Pourtant, le concept même de politique de la mémoire manque de clarté. En effet, en tant qu'institutions d'apaisement de la mémoire collective et individuelle au sein d'une société divisée, ces politiques se rapportent à des réalités hétérogènes qui se recoupent autour de la réconciliation des frères ennemis.C'est pourquoi cet essai s'attache à préciser la nature de cette notion utilisée dans des contextes si divers et à étudier quelques expériences initiées en Europe, en Afrique et en Amérique. Dans cette optique, l'analyse porte sur les dispositifs mémoriels de pacification en situation postconflictuelle : la justice pénale, les commissions "Vérité" et les mécanismes traditionnels "actualisés" de sortie des crises.Seront évoqués, à l'appui du propos, le Tribunal spécial pour le Rwanda, les commissions "Vérité" sud-américaines et sud-africaine ainsi que la réhabilitation des Gacaca et des Bashingantahe au Rwanda et au Burundi. Cette démarche intéressera les étudiants en philosophie politique, en droit, en science politique et en sciences sociales, tout comme les professionnels de la résolution des conflits.
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