Résumé :
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Demandez à quelqu'un de vous nommer des pays d'Amérique centrale.Il y a bien des chances pour que l'on omette de vous citer le Panama. Si vous en faites la remarque, on s'exclamera sans doute : " Ha oui ! Le pays du Canal ". Le Panama : presque un " pays canal ". Ce fameux canal est, selon les termes du romancier Joaquin Beleno, " la plus grande des bénédictions pour les Panaméens, mais aussi, hélas la plus grande des malédictions . ". Jusqu'à sa restitution prochaine au Panama, la " Canal Zone ", contrôlée par les Etats-Unis, sépare le pays en deux comme une douloureuse saignée, et les Panaméens appartiennent à " une communauté d'hommes à moitié libres qui ne peuvent déambuler librement sur la terre de leur propre patrie ".Terre de passage, découverte par Christophe Colomb lors de son dernier voyage, le Panama est le pays le plus cosmopolite d'Amérique latine. Les énormes travaux exigés par le percement du canal provoquèrent en effet un afflux de travailleurs en provenance de tous les continents. Aujourd'hui, les trois communautés amérindiennes présentes dans la région lors du débarquement des conquistadores apparaissent presque comme les moins panaméennes des Panaméens .Petit pays, certes, le Panama n'en est pas moins une terre de contrastes aux potentialités énormes. Il pourrait bien devenir dans quelque temps le " premier pays riche du Tiers monde " ; et s'il a été récemment propulsé sur le devant de la scène internationale par la célèbre affaire du général Noriega, nul doute que nous entendrons à nouveau parler de ce " petit " pays dans les années à venir.
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