Résumé :
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La diversité culturelle est, à l'évidence, l'un des enjeux fondamentaux du siècle à venir.La présentation de l'art non occidental dans nos musées paraît donc bien être une question essentielle. En témoigne le projet d'un musée de l'Homme, des Arts et des Civilisations, qui réunira, quai Branly à Paris, les collections du musée national des Arts d'Afrique et d'Océanie et du musée de l'Homme, en partie issues de la période coloniale. Le processus de décolonisation s'est engagé depuis environ cinquante ans ; paradoxalement, c'est à peu près à la même époque que le phénomène des musées coloniaux a pris une dimension européenne.En effet, sur une période de quarante ans environ, chaque puissance coloniale a créé une institution patrimoniale chargée d'assurer la diffusion des connaissances pluridisciplinaires et la propagande idéologique sur les colonies. Des travaux, assez dispersés en France, plus nombreux dans le monde anglo-saxon, ont été publiés sur des questions telles que l'anthropologie en contexte colonial, l'évolution des représentations occidentales, l'histoire de telle ou telle institution, le langage des expositions coloniales...Cependant, aucune réflexion d'ensemble n'a été menée sur les points communs entre ces musées et les variantes propres aux types de colonisation à l'?uvre suivant les pays. Or il apparaît que les représentations scientifiques et leur vulgarisation à travers les collections de musées sont un enjeu théorique et pratique des échanges culturels dans le monde. Les actes du colloque, organisé par le musée national des Arts d'Afrique et d'Océanie et le Centre Georges Pompidou en 1998, aujourd'hui publiés, proposent à un large public une réflexion nourrie par des anthropologues, des historiens et des conservateurs de musées.L'ensemble est préfacé par Germain Viatte, directeur du musée national des arts d'Afrique et d'Océanie, et directeur du projet muséographique du Musée du quai Branly.
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