Résumé :
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" Le débat sur l'art contemporain qui a sévi pendant la dernière décennie du siècle précédent, et que la France a vécu sous la forme d'une " crise de l'art actuel ", s'est rapidement trouvé confronté, de façon parfois très vive, à la question de la critique d'art ainsi qu'à celle de la fonction critique de l'esthétique et en esthétique.Une critique plutôt déconsidérée, perçue, souvent à juste titre, comme démissionnaire, cantonnée à la promotion et la médiatisation d'?uvres ou d'artistes aux qualités incertaines, au mérite contestable ou bien à la notoriété déjà si parfaitement établie que tout commentaire devient complaisance ou flagornerie ! Le traumatisme duchampien, largement évoqué lors de cette crise - et prétexte à gloses diverses dans le " monde de l'art " parisien - n'affecte qu'une partie infime de l'ensemble de la création plastique des vingt dernières années.En revanche, il apparut, de façon caricaturale, qu'il était possible de discourir sur l'art sans jamais analyser une seule ?uvre, sans même en faire mention et, au demeurant, sans convier les artistes - le souhaitaient-ils d'ailleurs ? - à s'exprimer. Incompétence subite des critiques, des esthéticiens, des philosophes de l'art et des journalistes spécialisés ? Ou bien absence de visibilité du social et de l'histoire dans la production contemporaine ? Deux questions, parmi bien d'autres, auxquelles ont tenté de répondre les participants au séminaire Interarts 1999-2000, pour démontrer, ?uvres d'art à l'appui, et contrairement à l'affirmation de Walter Benjamin, que l'heure de la critique n'avait pas encore vraiment sonné ".Marc Jimenez.
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