Résumé :
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" J'ai toujours détesté les bouquins de médecins.Et pourtant, je crois que médecine et écriture vont de pair. Pour garder la trace de ce qu'ils savent, de ce qu'ils font, les médecins doivent conserver des signes écrits. Et j'ai compris, au fil des années, que chaque texte, ne fût-il qu'une pochade, contient en germe un texte ultérieur. C'est particulièrement vrai pour les textes de ce recueil. Ils ne contiennent pas seulement leur charge propre de colère ou de contestation de l'ordre médical établi, mais aussi l'ébauche de personnages, de dialogues, de formes auxquelles j'ai eu recours plus tard pour écrire des livres.L'intérêt d'un recueil de textes, ça n'est pas de montrer a posteriori quel écrivain prolifique ou inspiré on est depuis longtemps. C'est à mes yeux un moyen de se remémorer la personne (l'écrivain, le médecin, le citoyen) qu'on a été, et que l'on est encore. " Les textes de Martin Winckler, regroupés dans En soignant, en écrivant, couvrent une période de vingt ans. On y retrouvera des silhouettes connues : La " Madame Renard " de La Maladie de Sachs ; Les femmes douloureuses de La Vacation ; l'Ordre des médecins, institution à abattre ; l'université médicale française et son absence de rigueur scientifique ; la figure d'Ange Zaffran qui fut un soignant modèle ; les paroles de patients qui disent leur existence au travers de la maladie.Bref, des textes écrits pour tous, et inspirés par tous. Une écriture nourrie par le soin, et qui en retour cherche à dire ce que soigner signifie.
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