Résumé :
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Ce sont les historiens qui, les premiers, se sont intéressés à la question de la culture coloniale.Leurs travaux ont contribué à cerner la notion, et à l'apprivoiser. Les historiens de l'architecture, ensuite, ont porté leur intérêt sur des ?uvres qui avaient été construites sous un régime réglementaire plus souple qu'en métropole, permettant ainsi aux architectes de faire de ces vastes territoires un champ d'expérimentation inespéré. La nécessité de bâtir dans un milieu qui leur était étranger, d'utiliser des matériaux nouveaux et de prendre en compte des contraintes climatiques particulières a stimulé l'imagination des architectes et des ingénieurs.C'est le cas de la maison tropicale de Prouvé et Herbé, destinée au Niger. Les solutions retenues outre-mer ont nourri, en retour, les projets des architectes français en métropole, au moment où le territoire connaissait, depuis le début des années 1960, un développement urbanistique sans précédent. Le débat qui s'est engagé entre les participants lors de la table ronde, organisée à Paris par l'Institut national du patrimoine du 17 au 19 septembre 2003, et le choix final du titre de la présente publication prouvent que le sujet est encore sensible plus de quarante années après le mouvement de décolonisation des anciens territoires français.
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