Résumé :
|
La politique contemporaine fait grand usage des " droits de l'Homme ".Et s'il s'agissait d'une expression mal formée, d'une idée mal pensée, s'il n'y avait pas de droits de l'Homme ? Telle est l'hypothèse profonde et paradoxale du livre de Michel Villey ; tel est son objet : une critique des droits de l'Homme. Il l'entreprend et la mène à l'aide d'une histoire du concept de droit, celui qu'inventèrent les Romains et qu'ils léguèrent à l'Europe. Au début était le droit romain...Ce terme désignait le partage des biens et charges extérieures, ou la part de choses attribuée à chaque citoyen à l'intérieur d'un groupe social, ce terme visant alors un rapport entre des hommes. Mais lorsqu'on extrait de la morale sa définition des devoirs envers tous les hommes, et qu'on y substitue l'idée d'un droit universel, égal pour tous, on aboutit à une contradiction. C'est par confusion entre la morale subjective et le droit, estime Michel Villey, qu'à l'époque moderne des théologiens ou philosophes, non-juristes, ont introduit l'idée fallacieuse d'un " droit de l'Homme " au singulier. " Le Droit et les Droits de l'Homme " est une invitation à repenser l'histoire et la philosophie du droit, la différence entre la pensée juridique des anciens et celle des modernes.
|